Cultural news

As part of our partnership with Beaux-Arts Magazine, we’ll be hosting a monthly series of cultural talks from June to December 2025, exploring major topics in art history. Each session will feature a guest expert alongside a member of the SNA, offering diverse perspectives and highlighting the richness of the professions and artworks we represent. After reviewing what the notion of “masterpiece” encompasses in the history of Western art, we will examine how this concept has evolved since the early 20th century, marked by the emergence of unprecedented artistic forms. From the Ready-Made to installation art, from conceptual art to performance, what are today’s contemporary masterpieces, and how can we recognize them? Are masterpieces eternal? Duration: 1 hour with a Q&A session Language: French Where & When: Online on Zoom, December 11 at 6:30 p.m. © Sotheby’s – detail of : Banksy, Girl With Balloon, 2006 Past Talks:  During this lecture, we will analyze two iconic masterpieces of French photography: La Gare Saint-Lazare by Henri Cartier-Bresson and Le Baiser de l’Hôtel de Ville by Robert Doisneau. These two photographs illustrate the distinct approaches of these two great photographers—friends in life, yet almost opposite in their artistic visions: Cartier-Bresson’s concept of the decisive moment, capturing the grace of a fleeting instant within an urban setting, versus Doisneau’s so-called humanist photography, characterized by the poetic and tender staging of love in the heart of Paris—a symbol of an idealized era. Through its role in the early 20th-century artistic avant-garde, the African mask was long seen by Western audiences as a gateway to understanding African cultures. Yet the mask’s status and function across the continent’s many cultures reveal just how deep the cultural misunderstanding runs. From Dogon mourning masks to Fang reliquary guardians, Kwele ekuk masks, and helmet masks, it is the remarkable diversity of indigenous traditions that truly stands out to outside observers. This talk will begin by exploring the different types and roles of masks, before delving into the idea of primitivism, and finally turning to contemporary creations — both by African artists and by members of the African diaspora. The major collections of Egyptian antiquities held in Turin, London, Paris, and Berlin were born in the 19th century out of the passion of amateur collectors such as Drovetti, Salt, and Champollion. Their discoveries, rivalries, and acquisitions laid the foundations for Europe’s great Egyptology museums. Beyond these major institutions, this movement also extended to smaller cities — as seen in Roanne, with Joseph Déchelette. Blending fascination, science, and diplomacy, this talk explores the lesser-known story of these early pioneers and questions the legacy they left in today’s museums.          Colorful, refined, and sometimes bold, Japanese woodblock prints have captivated generations of art lovers — both in Japan and the West. This talk offers an immersive journey into the world of Ukiyo-e, or “pictures of the floating world,” a genre that flourished during Japan’s Edo period (1603–1868). We’ll explore the main themes of these prints: kabuki theater scenes, elegant courtesans, poetic landscapes, legendary tales, and everyday urban life. Mass-produced through the technique of woodblock printing, these images reflect the tastes of a refined and curious urban society. Masterpieces by artists like Hokusai, Hiroshige, Utamaro, and Sharaku reveal the delicate balance between strict visual codes and bold graphic innovation. The talk will also highlight the major influence of Japanese prints on Western artists at the turn of the 20th century — from Monet to Van Gogh — in what became known as Japonisme. Blending aesthetics, storytelling, and modernity, this lecture showcases the enduring richness of an art form that continues to inspire artists, historians, and collectors around the world!

LES MARCHANDS D'ART S'ADAPTENT ET INNOVENT La trêve estivale n'a évidemment pas rendu le contexte du marché de l'art plus lisible, fortement affecté par les incertitudes géopolitiques. À cela s'ajoute l'application de nouveaux règlements, notamment européens, dont le but louable est de protéger le marché de l'art du trafic des biens illicites, mais qui conduisent à une complexification des procédures et, à terme, à un appauvrissement des collections intra-communautaires. On pourrait se lamenter, s'inquiéter, se décourager... Mais, en cette rentrée, c'est pourtant une dynamique tout autre qui se dessine. Attentifs aux acheteurs comme à un public plus large d'amateurs et de curieux, les marchands d'art s'adaptent et innovent. Loin du conservatisme dont on les affuble parfois, ils s'ajustent au temps présent. J'en veux pour preuve de nouvelles initiatives très prometteuses, comme l'évolution des dates de FAB Paris vers celles des plus belles Biennales des Antiquaires, un nouveau lieu d'exposition place de la Concorde décidé par Moderne Art Fair pour développer l'envergure de ce salon spécialisé ou encore la première édition innovante d'un nouveau salon nommé « Sur Invitation ». Autres exemples tout aussi parlants : la belle relance du Carré Rive Gauche ou le dynamisme de l'association de galeries Matignon Saint-Honoré. Des initiatives qui permettent de thématiser des événements, de mieux communiquer et de toucher un nouveau public. Dans ce contexte, le Syndicat des Négociants en Art (SNA) se tient aux côtés de ses adhérents, de plus en plus nombreux. Par son activité reconnue de conseil, il encourage les marchands à se structurer et les accompagne. Le SNA favorise à travers ce journal un partage d'informations et d'analyses sur l'évolution des règles ou les tendances des marchés ; il est une caisse de résonance de toutes les initiatves culturelles que nous vous invitons à découvrir en poussant la porte des galeries ou en vous rendant sur les salons à la découverte de votre prochain coup de cœur artistique.  

Un besoin de repères Crises géopolitiques, guerre économique à coups de hausses brutales et de baisses tout aussi brusques des tarifs douaniers : le monde s’enfonce dans une spirale de crises permanentes. Les remous actuels ne vont pas sans affecter le monde de l’art, qui ne sait plus trop à quel saint se vouer, ni à quelle réglementation se référer. Et en France ? Notre pays, pourtant champion de la bureaucratie et de la pression fiscale, redevient contre toute attente un point de confiance et de stabilité. Ce n’est pas un hasard si Paris retrouve son lustre d’antan dans le domaine artistique. La capitale dispose des plus grands musées et collections du monde, le dynamisme des fondations privées n’est plus à prouver, entre la Fondation Louis-Vuitton, la Pinault Collection et la toute nouvelle Fondation Cartier qui doit ouvrir à l’automne. Dans le domaine du marché de l’art, les grandes manifestations résistent bien, ou prennent même de l’ampleur. Le formidable succès du Printemps Asiatique à Paris en est un bel exemple, valorisant depuis quelques années la capitale comme l’épicentre du marché des arts d’Asie. La France dispose également d’outils réglementaires très protecteurs pour les collectionneurs, notamment lorsqu’ils achètent des œuvres auprès des marchands qui s’engagent sur des durées de garanties beaucoup plus longues que celles des maisons de ventes. Encore faut-il bien s’informer : il est important qu’ils connaissent en toute transparence les règles d’acquisition d’une œuvre d’art. Ce nouveau numéro de notre journal se fait fort d’apporter des conseils experts, pour que chaque amateur d’art puisse vivre sa passion dans la plus grande sérénité.  

Des paroles aux actes L’évolution permanente d’un syndicat est une nécessité. Le changement d’appellation du SNA, devenu Syndicat national des antiquaires et des galeries d’art, n’est pas seulement une ambition : c’est une affirmation. Il s’agit ni plus ni moins d’accompagner, dans les mots, les évolutions du marché de l’art. Alors que, par le passé, on avait parfois tendance à opposer art ancien et art contemporain, Old Masters et art moderne, beaux-arts et arts décoratifs, antiquaires et galeristes, ces frontières ont aujourd’hui tendance à s’estomper. Le marché de l’art n’a jamais été aussi global et les goûts des collectionneurs aussi éclectiques ! Nos métiers d’antiquaires, de marchands ou de négociants d’art convergent vers celui de galeriste. Nous exerçons tous ce même métier qui consiste à proposer à nos collectionneurs – avec passion et expertise – des œuvres rares, de qualité, authentiques et esthétiques. Notre savoir-faire est de les authentifier, parfois de les restaurer pour les préserver, de rechercher des provenances souvent oubliées, puis de les mettre en scène dans les foires ou dans nos galeries qui sont autant d’espaces modernes et accueillants pour les faire découvrir au plus grand nombre. Cette évolution, le Syndicat l’accompagne et l’orchestre même, avec ce Journal des Antiquaires et Galeries. Des mots, nous passons aux actes en accueillant ce mois-ci plusieurs nouveaux membres opérant dans les secteurs de l’art moderne et post-war. C’est tout sauf symbolique ! Ce nouveau numéro du journal est l’occasion d’analyser la progression du secteur moderne et contemporain à Tefaf Maastricht qui vient de fermer ses portes, d’évoquer la foire incontournable d’art contemporain Art Paris, orchestrée par Guillaume Piens – à laquelle participent début avril d’éminents membres du Syndicat –, ou encore de parcourir l’exposition « Tous Léger ! » au Musée du Luxembourg, trois manifestations qui matérialisent ces passerelles que nous appelons de nos vœux entre classiques, modernes et création actuelle.  

Chers auditeurs, chers amis,   Les Conférences du Mercredi du SNA sont, depuis une trentaine d’années, un moment privilégié de transmission et de partage, où nous avons le plaisir d’explorer ensemble l’histoire de l’art et ses richesses. Ces rencontres me tiennent particulièrement à cœur, et font partie de ma vie. C’est toujours avec un grand enthousiasme que je prépare chaque nouvelle édition.   Toutefois, afin d’en assurer l’organisation dans les meilleures conditions, j’ai pris la décision, pour des raisons de santé, de reporter le cycle 2025 à l’année 2026. Ce n’est que partie remise, je me réjouis déjà de vous retrouver l’année prochaine pour poursuivre ces échanges passionnants.    Je vous remercie de votre assiduité et de votre compréhension. Votre présence et votre enthousiasme font la force de ces conférences, et le plaisir de ma mise en œuvre.    Fidèlement votre, JEAN-GABRIEL PEYRE Président de la Commission Culturelle Président du Prix SNA du Livre d’Art  

Nous avons pu constater en 2024 un net recul des transactions sur le marché de l'art, mettant même en lumière les faiblesses de certaines grandes maisons de ventes aujourd'hui en difficulté financière. Est-ce le signe que 2025 marquera la fin des années de spéculation, notamment dans l'art contemporain ? Les œuvres d'art plus classiques seront-elles à nouveau des objets de désir prompts à rassurer nos civilisations ? Je songeais à cela au sortir du Musée d'Orsay, un endroit qui m'est particulièrement cher, le dimanche 29 décembre. On pouvait à peine circuler dans ce lieu pourtant vaste où une foule immense était présente pour admirer les chefs-d'œuvre du XIXe siècle. Je crois que je n'y avais jamais vu autant de monde ! Oublions les statistiques des ventes des uns et des autres, cette course effrénée aux résultats et à la performance. Concentrons-nous plutôt sur ces merveilles créées par la main de l'homme, vectrices d'émotion et qui nous réunissent. Les œuvres d'art traversent les crises et se moquent des chiffres, elles sont aussi des témoins de notre passé, de notre présent et de notre futur. Les marchands et les antiquaires s'inscrivent comme passeurs de culture, des passionnés qui narrent l'histoire des objets exposés dans leurs galeries ou sur leurs stands dans les salons. Alors, comme lorsque vous décidez de visiter une exposition ou une collection, prenez une belle résolution pour 2025, venez dans nos galeries et musées éphémères que sont les salons. Au premier trimestre, ils sont déjà nombreux et de grande qualité avec la Brafa (Bruxelles), Tefaf (Maastricht) ou le Salon du dessin (Paris)… Je souhaite à tous les lecteurs de notre journal une très belle et heureuse année. Émerveillez-vous devant nos découvertes. Nous vous attendons pour vous transmettre de belles histoires !  

Le 24ème Prix SNA du Livre d’Art a été décerné à la monographie et catalogue raisonné consacré à Pierre Puget, 1620 – 1694 de Klaus Herding, paru aux Editions Faton. Ce magnifique ouvrage dédié au grand sculpteur du 17ème siècle français, et composé de 4 volumes reliés, fait désormais référence sur l’artiste. Le prix a été remis par Jean-Gabriel Peyre, Président de la Commission culturelle du SNA - le 14 novembre 2024 dans le salon des Maréchaux du ministère de la culture, en présence de la fille de l’auteur, Maruta Herding et de son éditrice, Genviève Bresc, ainsi que Jeanne Faton (Les éditions Faton) qui ont pu mener à bien le travail titanesque de l’auteur.                                         

Pour les visiteurs comme pour les exposants, quel plaisir de retrouver le Grand Palais, lieu magique et historique qui a accueilli en son temps les plus belles Biennales des antiquaires ! Le salon FAB Paris - fusion de Fine Art Paris et de la Biennale - a pour vocation de suivre ce chemin glorieux au rayonnement international. Nous avons besoin d’un grand salon généraliste pour le marché de l’art en France. FAB Paris remplit parfaitement cette mission et présente cette année une centaine de galeries sélectionnées pour leur réputation et leur sérieux, dont un tiers venant de l’étranger. Vous aurez le plaisir d’y découvrir des objets antiques, d’Afrique, d’Asie, du mobilier XVIIIe comme du design, des tableaux et des sculptures du XVIIe comme des œuvres contemporaines. Ce parcours à travers les siècles permet toujours un dialogue unique entre les œuvres d’art. Vous cheminerez à la rencontre d’objets d’exception dans un écrin prestigieux, sous cette incroyable verrière située au centre de Paris. Pour les lecteurs éclairés que vous êtes, les collectionneurs et amateurs d’art, j'insiste ici sur les garanties apportées par les galeries et les marchands qui sont plus grandes que celles fournies par nos amies les maisons de ventes. Si les marchands effectuent une recherche approfondie de chaque objet avec un travail sur les provenances comme sur l’état de conservation, ils garantissent surtout les œuvres vendues sur une durée plus longue et sécurisante pour l’acheteur que les œuvres vendues aux enchères. Parmi ses actualités du mois de novembre, le SNA encourage le secteur de l’édition à travers son 24e prix SNA du livre d’art qui a été remis dans les salons du ministère de la Culture qui nous remercions pour son accueil et son soutien. Les livres d’art sont également à l’honneur dans ce numéro avec la sélection d’ouvrages signés par nos galeristes en plus du prix SNA, ce qui témoigne de l’engagement de notre syndicat envers la diffusion de la culture au plus grand nombre. La fin d’année approchant, pourquoi ne pas vous laisser tenter par un livre d’art ou même un objet débusqué lors d’une visite à FAB Paris ou dans une galerie ? Bonne lecture !  

Après le succès des Jeux olympiques et paralympiques de Paris cet été, la ville lumière propose une rentrée riche d’événements qui attendent collectionneurs et amateurs d’art. Ainsi, le Parcours des mondes réunit, du 10 au 15 septembre, une cinquantaine de galeries dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés. Devenu la plus importante manifestation internationale consacrée aux arts d’Afrique, d’Océanie et des Amériques, il propose des œuvres inédites et exceptionnelles. Les membres du SNA exposants (premier syndicat français dans ces spécialités) y partagent leur passion, transmettent leurs savoirs. Spécialistes internationaux de premier plan, ils sont attentifs aux provenances et aguerris dans le domaine de l’expertise. Les garanties qu’ils offrent aux collectionneurs sont infiniment plus sécurisantes que celles des maisons de ventes. Puis, à partir du 18 septembre, Opus - Ancient Arts et Collections Carré Rive Gauche, deux rendez-vous incontournables, consacreront aussi Paris comme première capitale européenne du marché de l’art. En cette riche rentrée, le SNA garde cependant à l’esprit que les nombreuses contraintes réglementaires imposées aux marchands et collectionneurs pour s’emparer des sujets souvent louables sur le fond, mais inadaptés sur la forme, pourraient perturber le marché de l’art. Je pense notamment à la nouvelle directive européenne, applicable dès l’année prochaine, contraignant l’importation des antiquités dans l’Union européenne. Se garantir des provenances lors des acquisitions, oui bien sûr - et les membres du SNA s’en assurent -, pénaliser le collectionneur européen et in fine appauvrir les institutions et musées par des donations qui se réduiraient à peau de chagrin, non ! Le SNA reste en alerte, agit et, fort de sa dynamique avec 25 nouveaux adhérents ayant rejoint ses rangs récemment, organise cette rentrée avec détermination, au service des galeries et des amoureux de l’art. Au nom du SNA, je suis heureux de vous offrir notre Journal des Antiquaires et Galeries numéro 3 qui sera un précieux guide pour profiter pleinement de cette rentrée artistique et en savoir plus sur les antiquités et objets d’art. Bonne lecture !