GALERIES NICOLAS BOURRIAUD
XIXth and XXth century sculptures and bronzes
GALERIES NICOLAS BOURRIAUD
XIXth and XXth century sculptures and bronzes
Nicolas Bourriaud discovered his passion for XIXth and XXth centuries sculptures. As an expert, he offers the public a large choice of sculptures and bronzes in his Parisian galleries and on international exhibitions.
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Œuvres sélectionnées
Barye Antoine-Louis
(1795 - 1875)
Paire de candélabres à décor de pavots, perruches, serpents et tortues
ARTUS Charles
(1897 - 1978)
Rodin Auguste
(1840 - 1917)
Eternal Spring – 4th reduction
CAZAUBON Pierre-Alfred-Noel
Orpheus
PROST Maurice
Panther on a branch
LEPAGE Céline
Évènements
RODIN, maîtres, praticiens, amis
GALERIES NICOLAS BOURRIAUD
From 08/06/2023 to 20/07/2023
Notre exposition s’inspire directement de celle organisée par Cécile Goldscheider au Musée Rodin en 1957 Rodin : ses collaborateurs et ses amis. En optant pour le même chapitrage, à notre tour, nous présentons ici certaines de ses œuvres ainsi que celles de ses maîtres, praticiens et amis. Nous évoquons ainsi tout d’abord Barye et Carrier-Belleuse, mais aussi Carpeaux qu’il vit pour la première fois à la Petite École. Ces trois sculpteurs, chacun à leur manière, ont influencé durablement son jeune talent. D’Auguste Rodin, nous présentons trois œuvres emblématiques : L’Âge d’airain, l’Éternel Printemps, le Baiser. Elles constituent en quelque sorte le socle de l’exposition et nous amènent à évoquer les praticiens qui constituent son atelier ; dès les années 1880, pour faire face à des commandes croissantes, Rodin s’entoure d’assistants, qui sont des praticiens, metteurs aux points, mouleurs ou chefs d’atelier et que Bourdelle, l’un d’entre eux, représenté ici par La Vierge à l’offrande, décrit ainsi : « Il s’agit là d’un procédé très largement répandu au XIXe siècle, la plupart des statuaires se déchargeant de la taille, devenue une opération mécanique, sur des assistants ou des ouvriers spécialisés. Pour Rodin, comme pour ses contemporains, le travail de sculpture consiste dans le modelage de la terre, ou l’assemblage des plâtres, de façon à créer des groupes dont la réalisation en matériau définitif est toujours confiée à d’autres, fondeur ou praticien qu’il s’agit d’un bronze ou d’un marbre ». C’est d’ailleurs un magistral « buste hommage » Buste d’Auguste Rodin 1899 par Falguière qui vient ici sacraliser le portrait du maître en cette fin de siècle. Mais au tournant du XXe siècle, les praticiens et amis, tous présents dans l’exposition, s’émancipent : Bourdelle, Dejean, Desbois, Despiau, Drivier, Maillol, Pompon cherchent comment intégrer la leçon du sculpteur tout en se dégageant de son ombre écrasante. C’est ainsi qu’entre 1905 et 1914 s’écrit à Paris l’une des grandes pages de la sculpture moderne.
Certains artistes comme Maillol et Bourdelle changent de style. Cette césure intervient également dans la sculpture animalière avec Pompon dont nous présentons un Coq (1913)
où la plénitude de la masse vibre par le seul jeu des lumières. D’autres élèves de l’atelier de Rodin vont sortir des pas du maître en développant un style plus sobre. Lucien Schnegg est de ceux-là. Il devient le chef de file de « la bande à Schnegg ».Tous ces sculpteurs, anciens élèves et / ou praticiens de Rodin ont en commun un savoir technique indubitable et un attrait pour les formes épurées héritées de l’Antiquité gréco-romaine. Certains d’entre eux, tel Dejean, revendiquent ouvertement cette filiation : « Devant les Grecs, j’éprouve un bienfaisant sentiment de repos, tandis que chez Rodin je ne puis me cacher de ce déséquilibre. ». Parmi les amis, citons Joseph Bernard ou bien encore Alfred Boucher avec son célèbre Volubilis ; ce sont sur ses recommandations que Rodin et Camille Claudel se sont rencontrés… Un ensemble de photographies provenant du fonds Gustave Coquiot-Mauricia de Thiers et ayant servi à l’illustration du livre Rodin à l’hôtel de Biron et à Meudon (1917), viennent compléter ce panorama. On s’arrêtera pour finir sur ce saisissant Portrait de Rodin coiffé d’un béretpar Claude Harris (circa 1914), puissant et sensible à la fois, dont la présence sur fond noir relève du plus beau des clairs obscurs. Nicolas Bourriaud
OEUVRES CHOISIES
GALERIES NICOLAS BOURRIAUD
From 13/10/2023 to 01/12/2023
C’est un grand honneur pour moi de vous donner la primeur de notre plus belle sélection d’œuvres en ce mois d’octobre 2023. L’éclectisme est certainement notre marque de fabrique, et je suis heureux de vous proposer aujourd’hui un ensemble de vingt sculptures animalières et figuratives des XIXe et XXe siècles. Le romantisme est représenté par la statuaire d’Antoine-Louis Barye (1795-1875) dont nous présentons deux bronzes dont Thésée combattant le Minotaure (première version) (1843), provenant d’un célèbre marchand d’art lyonnais du milieu du XIXe et d’une exceptionnelle qualité de fonte. L’engouement de ce siècle pour l’exotisme, est représenté ici par un bronze atypique de Christophe Fratin (1801-1864) Éléphant, promenade en palanquin (circa 1850) ; un modèle ambitieux qui peut être considéré à juste titre comme l’un de ses chefs d’œuvre. Il nous donne à rêver des fastes de l’Inde des rois : ceux qui avaient l’honneur de siéger dans ces palanquins étaient les maharajas, chefs religieux, militaires et politiques, mais aussi protecteurs et mécènes des arts. Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875) quant à lui, est évoqué par Ève après la faute (1871), terre cuite d’édition à patine rosée, signée « JB CARPEAUX », datée 1872. Il n’en existe que neuf exemplaires répertoriés et l’empreinte est ici d’une formidable vigueur. D’Auguste Rodin (1840-1917), nous exposons un Masque de l'homme au nez cassé, version dite de type II, 2ème modèle, (1863-1864) dont le sculpteur disait « C’est la première bonne sculpture que j’ai faite [...] Je n’ai jamais réussi à faire une figure aussi bonne que le Nez cassé ». Notre version a été conçue vers 1903, cette épreuve en bronze fondue en novembre 1926. De son ami, Jules Desbois (1851-1935) une superbe Salomé, provenant de la collection Robert de Rothschild. Le sculpteur possède son propre musée à Parçay-les-pins, près d’Angers.
Abordons maintenant les animaliers du XXe siècle, parmi eux : Josette Hébert-Coëffin (1908-1974), honneur aux dames, et ses charmants Canetons accoudés (circa 1955), Gustave Hierholtz (1877-1954) Éléphant arrachant une souche (circa 1940) et Georges Hilbert (1900-1982) avec son Chimpanzé, à l’expression familière et attachante, replié sur lui-même, semblant extrait d’un bloc de pierre. Il synthétise à lui seul les influences conjointes de Mateo Hernández et de François Pompon. Rembrandt Bugatti (1884-1916) quant à lui, nous fascine toujours par son exceptionnel talent ; il nous livre ici un Éléphant d’Asie en marche (petit modèle 1909-1910) dont son fondeur attitré Hébrard, a réalisé sous le contrôle d’ Albino Palazzolo, une fonte exceptionnelle doublée d’une remarquable patine brune chaudement nuancée.
On ne saurait terminer cette liste non exhaustive, sans parler de ce sculpteur délicat et discret Manuel Martinez Hugué ditManolo (1872-1945) et sa Femme nue accroupie (1912). Sculpteur protégé d’Henri Kahnweiler, ce dernier l’a fait travailler sous contrat à partir de 1910. De la même période, Les fils de Caïn : le berger de Paul Landowski (1875-1961). Jeune, nu, il figure l’Humanité des premiers âges, les tribus nomades du désert, la marche éternelle des peuples sur le sable et sous le ciel. D’un pas rythmé, d’un pied allègre, il semble résolument se mettre en marche vers l’avenir. Tel est mon souhait pour cette seconde édition d’ Œuvres choisies, dans notre galerie du 1, quai Voltaire. Nicolas Bourriaud