CONFÉRENCES GRAND PUBLIC - Qu’est-ce qu’un chef-d’œuvre (contemporain) ?

CONFÉRENCES GRAND PUBLIC - Qu’est-ce qu’un chef-d’œuvre (contemporain) ? - Conférences & Formations (N), General publications (N), Cultural publications (N), Actualités culturelles (N) - Exposition culturelle du marché de l’art

Dans le cadre de notre collaboration avec Beaux-Arts Magazine, nous proposons de juin à décembre 2025, une série de conférences culturelles autour de grands sujets d’histoire de l’art.
Chaque rendez-vous sera l’occasion d’entendre un spécialiste invité, avec une intervention d’un membre expert du SNA, afin de croiser les regards et faire découvrir la richesse des métiers et des objets que nous défendons.




Conférencière : Géraldine Bretault
Introduction par Alexis Lartigue, membre du Conseil d'Administration du SNA

Après avoir rappelé ce que renferme la notion de chef-d’œuvre dans l’histoire de l’art occidental, nous nous pencherons sur l’évolution de cette notion depuis le début du XXe siècle, marqué par l’apparition de formes d’art inédites.

Du Ready Made à l’installation, de l’art conceptuel à la performance, quels sont les chefs-d’œuvre contemporains et à quoi les reconnaît-on ? Les chefs-d’oeuvre sont-ils éternels ?

Informations Pratiques:
Durée : 1h avec un temps de Question/Réponses
Où & Quand : conférence en ligne sur Zoom
© Sotheby’s – détails de : Banksy, Girl With Balloon, 2006





 

CONFÉRENCES PASSÉES :





Lors de cette conférence, nous analyserons deux chefs-d’œuvre emblématiques de la photographie française : La Gare Saint-Lazare d’Henri Cartier-Bresson et Le Baiser de l’Hôtel de Ville de Robert Doisneau.

Ces deux photographies sont l’illustration du mode opératoire de ces deux grands photographes, amis dans la vie, mais que tout ou presque opposait : la vision du moment décisif selon Cartier-Bresson, capturant la grâce de l’instant fugitif dans un décor urbain, et la photographie dite humaniste chez Doisneau, autour de la mise en scène poétique et tendre de l’amour au cœur de Paris, symbole d’une époque idéalisée.






Si le style Art déco tire son nom de la célèbre Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes, qui se tint à Paris en 1925, ses origines complexes méritent d’être explorées.

Souvent présenté comme un courant opposé à l’Art nouveau, apparu au lendemain de la Première Guerre mondiale, il s’avère plutôt issu de ce dernier et déjà en germe au début du siècle. Après des débuts en Belgique, l’Art déco consacre l’apogée des grands ensembliers français, qui conçoivent le décor comme un spectacle total, depuis les hôtels particuliers aux grands paquebots, au service d’une clientèle aisée et aux goûts sophistiqués.

De Jacques-Émile Ruhlmann à Pierre Chareau, de Paul Landowski à Eileen Gray, du Théâtre des Champs-Élysées au Chrysler Building, un tour du monde qui fait la part belle au luxe et à la géométrie.






À travers le rôle qu’il a joué dans les avant-gardes artistiques du début du XXe siècle, le masque a longtemps semblé une voie d’accès pertinente aux yeux des Occidentaux pour aborder les cultures du continent africain.

Or le statut du masque, sa fonction dans les différentes cultures du continent africain nous révèlent au contraire l’ampleur du malentendu culturel. Des masques de deuil Dogon aux gardiens de reliquaire Fan en passant par les masques ekuk des Kwele en passant par les masques heaumes, c’est avant tout la richesse des cultures autochtones qui frappe les regards étrangers.

Dans cette conférence, après avoir décrit les typologies et fonctions des masques, nous aborderons la notion de primitivismes avant de découvrir des masques contemporains, par des artistes contemporains ainsi que des créateurs issus de la diaspora.






Les grandes collections d’antiquités égyptiennes conservées à Turin, Londres, Paris ou Berlin sont nées au XIXe siècle de la passion d’amateurs-collectionneurs comme Drovetti, Salt ou Champollion. Leurs découvertes, leurs rivalités et leurs acquisitions ont posé les fondations des musées d’égyptologie en Europe.

Au-delà des grandes institutions, cette dynamique touche aussi des villes de province, à l’image de Roanne et de Joseph Déchelette.

Entre fascination, science et diplomatie, cette conférence retrace l’histoire méconnue de ces pionniers et interroge l’héritage qu’ils ont laissé aux musées d’aujourd’hui.




        

Colorées, raffinées, parfois audacieuses, les estampes japonaises ont fasciné des générations d’amateurs d’art, tant au Japon qu’en Occident. Cette conférence propose une immersion dans le monde de l’Ukyo-e, littéralement « images du monde flottant », un genre artistique qui a fleuri durant l’époque d’Edo (1603–1868).

Les principaux thèmes de prédilection des estampes seront abordés : scènes de théâtre kabuki, portraits de courtisanes élégantes, paysages poétiques, récits légendaires ou instantanés de la vie quotidienne. Produites en série grâce à la technique de la gravure sur bois, ces images populaires reflètent les goûts d’une société urbaine raffinée et curieuse.

Les chefs-d’œuvre de maîtres tels que Hokusai, Hiroshige, Utamaro ou Sharaku permettent de saisir les subtilités d’un art à la fois codifié et inventif, oscillant entre tradition et innovation graphique. Enfin, un éclairage sera porté sur l’influence majeure des estampes japonaises sur les artistes occidentaux au tournant du XIXe siècle – de Monet à Van Gogh – dans un phénomène artistique connu sous le nom de japonisme.

Entre esthétisme, narration et modernité, cette conférence révèle toute la richesse d’un art encore vibrant, qui continue d’inspirer artistes, historiens et collectionneurs à travers le monde !